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Amina

Une entrepreneuse qui défie les normes sexistes pour nourrir sa famille
Avec ses mots à elle - Amina
Si je devais choisir un mot pour décrire ces dix dernières années, ce serait « lassitude ». J’espère que cela n’arrivera plus jamais.
Amina

Amina est triste que ses enfants n’aient pas pu connaître la même enfance qu’elle.

«De manière générale, la vie est très frustrante.»

Tout le monde est écœuré et écrasé par le coût élevé de la vie et par les difficultés à se procurer des produits de base.

Ils n’ont jamais eu la possibilité de vivre une enfance normale. Ils étaient heureux, mais pas autant que nous l’étions. Ils ont grandi entre bains de sang, souffrances et bombardements. Mes enfants se rappellent parfaitement du son des tirs… Ce ne sont pas les effusions de sang qui les hantent, mais les sifflements des missiles.
Amina a choisi un métier considéré comme inhabituel pour une femme en Syrie : elle répare des motos.

« Mes enfants se sont fait harceler parce que leur mère exerce un travail d’homme.

Pour la même raison, ma fille a eu des difficultés à trouver un mari.

Mais au final, tous m’ont acceptée comme je suis:

Amina la mécanicienne. »
Amina a choisi un métier considéré comme inhabituel pour une femme en Syrie : elle répare des motos.

« Mes enfants se sont fait harceler parce que leur mère exerce un travail d’homme.

Pour la même raison, ma fille a eu des difficultés à trouver un mari.

Mais au final, tous m’ont acceptée comme je suis:

Amina la mécanicienne. »
Je soutiens toutes les femmes qui envisagent de démarrer une activité comme la mienne, car il n’y a rien de honteux à cela. Je me sens bien dans ce que je fais, et il n’y a vraiment rien de mal à faire ce travail. J’aime ma petite entreprise et je souhaite qu’elle continue de se développer.
Amina
Amina sitting with friend
J’espère pouvoir être chez moi avec mes enfants dans les années à venir, afin de consacrer tout mon temps à les aider. Je veux qu’ils poursuivent leurs études et je ferai tout ce que je peux pour les soutenir.
Amina
A propos DU CICR
Créé en 1863, le CICR fournit une assistance humanitaire aux personnes touchées par un conflit ou une situation de violence armée et s’efforce de promouvoir les règles qui protègent les victimes de la guerre. Institution neutre et indépendante, son mandat découle essentiellement des Conventions de Genève de 1949. Basée à Genève, en Suisse, elle emploie quelque 20 000 personnes dans plus de 80 pays ; elle est financée principalement par des dons provenant de gouvernements et de Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.

Le CICR mène ses plus vastes opérations en Syrie. En coopération avec son partenaire local, le SARC, le CICR mène des activités dans les domaine de la santé, de la santé mentale, de la sécurité économique, de l'eau et de l'habitat, ainsi que des programmes prévention. Consultez notre site Internet pour en savoir plus sur notre travail en Syrie et ailleurs.
Les données présentées sur ce site Web proviennent d’une enquête menée auprès de 1400 Syriens et Syriennes âgés de 18 à 25 ans, dont 800 vivent en Syrie, 400 au Liban et 200 en Allemagne. Cette tranche d’âge a été choisie pour représenter des personnes dont l’adolescence et l’entrée dans la vie adulte ont été profondément marquées par le conflit. L’étude a été menée dans trois pays différents afin de couvrir divers profils et situations.